mardi 1 décembre 2009

Cellule Transfiguration Phoenix


Hors du sillon de l'histoire...

Origine : Japon – Prix : 1770 € - Importé par : L’Audiodistribution


Après la période de désaffection du disque vinyle qui a immédiatement suivi l’apparition du CD au début des années 80, les années 90 ont vu apparaître un nombre non négligeable d’ardents défenseurs de l’analogique. De nouveaux acteurs qui, à l’encontre de la vague numérique, recentraient leurs efforts de recherche sur la mise au point de platines tourne-disques, bras de lecture et cellules phonolectrices. Les passionnés à l’origine de ces initiatives étaient convaincus (à juste titre) que le 33 tours n’avait pas dit son dernier mot, et que la nature analogique des informations qu’il contenait restait un avantage incomparable vis-à-vis de la quantification du signal opérée par le numérique.

Bien leur en a pris : depuis début 2000, le marché de la lecture analogique et du pressage de disques noirs se porte (presque) à merveille, et une démonstration bien menée permet aujourd’hui encore de montrer à quel point cette source est riche d’informations et porteuse de musicalité.

Immutable Music of Japan, fondée en par un certain Mr Yoshioka, est un représentant majeur de cette nouvelle race d'entreprises focalisées sur cette archaïque lecture analogique présentée par beaucoup comme une technique dépassée.


Fort de sa connaissance fine de la technologie des cellules à bobines mobiles, cet ingénieur a reconsidéré d’une manière totalement nouvelle la conception de ces transducteurs. Principalement en observant que jusqu’alors, leur construction présentaient une dissymétrie fondamentale, due à l’éloignement et au décentrement de l’aimant (magnet) par rapport aux bobines (coils) solidaires du levier porte pointe (cantilever), comme le montre l’illustration ci-dessous.



Et bien que ces conceptions fassent immanquablement appel à des pièces polaires (yokes) chargées de «canaliser» le champ magnétique à proximité immédiate des bobines, elles ne permettent pas d’y créer un champ parfaitement orienté et uniforme. Selon Transfiguration, ce défaut de conception dégrade l’intégrité temporelle des signaux de très faible amplitude par rapport message principal, ce qui nuit non seulement au réalisme de la reproduction (scène sonore, acoustique des lieux de prise de son), mais aussi à l’exactitude et donc au naturel des timbres.

Pour remédier à ce défaut, Mr Yoshioka a mis au point en une première méthode alternative qui consiste à «suspendre» (damper : amortisseur) l’extrémité interne du levier porte-pointe à l’intérieur même d’un aimant annulaire (ring magnet). Une solution tellement naturelle que personne n’y avait pensée ! Ou peut-être que ceux qui y avait songé étaient restés bloqués par les difficultés inhérentes à l’usinage de telles cavités (dans la matière même des aimants) et au processus d’alignement micrométrique de l’équipage mobile que cela implique. Quasiment une rupture technologique !


La première série des cellules Transfiguration était donc née (avec le tout premier modèle AF-1), et fît couler à la fois beaucoup d’encre et de musique. Dès leur sortie, les Temper W et V étaient acclamées par certains comme les meilleures cellules au monde. Accessoirement, le gros modèle était indiscutablement reconnu par tous comme l'une des cellules les plus coûteuses au monde ! Ce principe d’aimant annulaire unique en son genre se retrouve aujourd’hui sur le modèle haut-de-gamme Orpheus (2628 €), qui en Euros constants est déjà beaucoup plus accessible que ses prédécesseurs…

La seconde option envisagée par le maître-orfèvre Yoshioka consiste à placer deux aimants cylindriques en regard l’un de l’autre, et à faire passer le levier porte-pointe à travers un orifice percé dans le premier. Moins difficile à réaliser en pratique, mais délicat tout de même ! C’est cette géométrie qui fût mise en application sur les cellules Spirit de la première époque, et qui l’est encore sur les modèles Phoenix et Axia actuels (ce dernier constituant l’entrée de gamme du constructeur, à 1250 €). Elle garantit elle aussi une bien meilleure symétrie de champ magnétique par rapport aux conceptions traditionnelles.


A ce principe exclusif (au moins lorsque les premières cellules Transfiguration ont vu le jour, car il a été beaucoup imité par la suite), s’ajoute évidemment une attention à de nombreux détails de la réalisation, qui fait notamment appel à des matériaux de haute technologie. Il peut s’agir des suspensions (en polymère insensible aux variations de température), des bobinages à faible nombre de spires (en argent de pureté 5N), des aimants au Neodymium et au Samarium, ou du corps lui-même, spécifique à chaque modèle (et dont les résonances sont à chaque fois minimisées).



Quelques données techniques constructeur cellule Phoenix :
  • Corps en aluminium
  • Porte-pointe cylindrique en Bore (0, 3mm de diamètre)
  • Diamant de taille Ogura PA (3 x 30 µm)
  • Gamme de force d'appui recommandée : 1,7 - 2,2 grammes
  • Niveau de sortie : 0.4mV (3.54cm/sec, 1kHz)
  • Résistance : 4 ohms
  • Bande passante : 10Hz - 20kHz @ +1.5dB / 20Hz - 40kHz @ +2dB
  • Diaphonie : meilleure que 27dB dans la bande 200Hz - 1kHz
  • Equilibre des voies : meilleur que 0.5dB @ 1kHz
  • Compliance: 12 x 10-6 cm/dyne
  • Poids : 7.8g


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